Auteur : SnapesFavoriteTitre : Three Seconds.Traductrice : Moi…enfin Orlina. Disclaimer : Les personnages sont à JKR, l’histoire à SnapesFavorite…donc pratiquement rien n’est à moi.Note de la Traductrice : Je ne suis que l’humble traductrice. Mais lorsque j’ai lu cet OS, au bout de la 20ème fois, je me suis dis qu’il fallait réellement que les non anglophones puissent avoir la possibilité de lire cette merveille.
Il est EXTRA.
Normal, il est pas de moi :p
- Citation :
Author's Note : "Many thanks to Orlina for translating my story. I hope that the french-speaking readers will enjoy it. Have fun!"
(NdlT : J’imagine que vous comprenez, pas besoin de traduire)
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Il arrive un moment dans toutes les guerres où vous regardez autour de vous sur le champ de bataille et que vous savez que c’est fini.
Où vous savez que tout ce qu’il reste à faire est de recueillir les corps des morts et de les rendre à leur famille. Où vous savez que vous pouvez retourner chez vous à présent.
Même ceux parmi nous qui n’ont jamais vu une guerre de leurs propres yeux, sans parler d’y combattre avec leurs propres baguettes, ont su que ce moment était arrivé lorsque l’immense, effrayante et verte marque des ténèbres qui illuminait encore les terres de Poudlard depuis le ciel quelques instants auparavant, a disparue – nous laissant baignés dans la pâle lueur de la lune qui était tout aussi effrayante d’une certaine manière.
Le Dark Lord était mort finalement.
Trop vide pour me sentir triomphant, j’ai trébuché sur les corps de professeurs, d’élèves et de villageois ; essayant difficilement de ne pas compter les morts, mais en me concentrant à la place sur ceux qui avaient survécu. Lorsque j’ai trouvé le premier enfant, une petite deuxième année à Poufsouffle, dont je ne me souvenais plus du nom, mal au point mais toujours en vie, j’ai abandonné toutes prétentions de n’avoir aucun cœur derrière ce solide masque de Serpentard qu’est le mien. J’ai pris la fille d’un bras de manière brute et maladroite et ai essuyé mon visage avant de continuer ma quête à travers le champ de bataille.
Quand j’ai découvert un tas d’habits vert familiers je me suis braqué, m’attendant au pire. Mais malgré tout, mes gosses avaient, pour la plupart, réussi à conserver leur vie.
Il y avait Crabbe, berçant Blaise dans ses bras, Pansy Parkinson était accroupie à côté d’eux, se balançant d’avant en arrière en état de choc, regardant fixement, le regard vide, la forme sans vie de Zabini. D’autres était en train de soigner leurs blessures, s’entraidant, lançant leur sort d’un mouvement de baguette, déchirant leur robe en deux pour en faire des bandages et attelles pour des blessures et des os brisés que la magie ne fixerait pas. Les seuls mots prononcés étaient des charmes de guérisons et de doux mots de réconfort.
La fierté s’est propagée en moi, remplaçant momentanément la douleur, et je ne me souciais plus que tout le monde pouvait à présent voir des larmes couler le long de mes joues.
J’ai aidé à chaque endroit où la magie des enfants n’était pas assez puissante pour agir convenablement – tout en continuant la recherche que je n’avais pas la force de reconnaître être en train de faire – quand sorti de nulle part un garçon s’est jeté dans mes bras. Il a enfoui sa tête dans mes robes et s’est mis à pleurer désespérément. J’ai baissé la tête vers lui et vu des tâches de sang sale le long de cheveux blonds. Du sang qui n’était pas le sien.
J’ai fermé les yeux.
Pendant un moment nous sommes restés serrés fort l’un contre l’autre, nous balançant doucement de droite à gauche sur nos pieds dans ce qui semble être le mouvement universel pour dire ‘Calme toi, tout va bien. Tout va s’arranger. »
Et peut être serait-ce le cas.
Je me suis écarté de Drago après une dernière étreinte rassurante et je l’ai laissé avec les jumeaux de Gryffondor qui ont enroulé un drap autour des épaules tremblantes du blond et qui l’ont lentement guidé vers le château, pendant que je continuais de rechercher les survivants de la bataille.
J’ai finalement approché un petit groupe d’élèves qui étaient tous accroupis au sol, formant un cercle autour d’un corps frêle qui était couché, silencieux et immobile. J’ai reconnu Longbottom et Lovegood…et j’ai su alors à qui le corps qu’ils cachaient tous à ma vue appartenait.
J’ai su que ma recherche était achevée.
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>FLASHBACK
“Ca me dépasse comment que qui que ce soit puisse voir en vous le sauveur du Monde Sorcier, Potter ! Vous avez besoin de vous… CONCENTRER ! »
J’ai aboyé ce dernier mot de frustration, mais cela faisant longtemps qu’Harry Potter ne fléchissait plus à mes éclats de colère.
« J’y suis arrivé jusque là, » dit-il calmement. « J’y arriverais la prochaine fois. »
« Vous avez survécu jusque là avec l’aide de la chance, et de la chance uniquement. » J’ai rétorqué.
Puis j’ai décidé de changer ma tactique.
« Potter... » Je suis parvenu à prendre une voix raisonnable sans effort. « Je ne suis pas en train de dire que l’Occlumency est la clé pour réussir dans un combat en face à face contre le Dark Lord, mais ça vous aidera au moins à survivre. »
La mâchoire de Potter se serra et les traits de son visage laissaient transparaître une amertume qui ne devrait pas exister dans le coeur d’un adolescent de 16 ans, aussi énervant et désagréable qu’il puisse être. « Pourquoi vous vous en souciez ? »
Est-ce que je m’en souci ?
Je n’en savais rien et je le lui ai dis.
Harry m’a finalement regardé. Et après un moment, au lieu d’être irrité comme à son habitude, il a simplement dit :
« J’apprécie votre honnêteté, monsieur. »
Un petit sourire me confirma qu’il le pensait.
« Mais je me souci vraiment de la disparition du Dark Lord, Potter ! Pour de bon. Et puisque chacun est si enclin à croire que VOUS êtes le seul qui puisse faire que ça se produise, je serais damné si je ne vous entraînais pas le mieux que je peux. »
Harry acquiesça. Peut être arriverais-je à faire entrer ces mots dans l’épais crâne de ce Gryffondor cette fois ci
J’ai tiré une chaise et me suis assis en face de lui. « Potter…c’est très bien d’apprendre comment lancer un sortilège informulé, et j’ose dire que vos efforts n’ont pas entièrement été inutile jusque là.
Mais ces sorts muets ne vous mèneront nulle part avec le Dark Lord si vous n’apprenez pas à fermer votre esprit lorsque vous les lancerez. »
Bien sûr, aucun de mes mots n’était nouveau pour Potter, mais cette fois il s’adouci. Peut être était-ce dû à l’apparent manque d’intensité dans ma voix. Peut être le manque de méchanceté.
« Ok, Ok » Il soupira, et vaincu il se leva de sa chaise.
Nous avons repris nos positions habituelles au milieu de la salle de classe et nous sommes placés à quelques centimètres de distance l’un de l’autre, nous faisant face. Je l’ai observé alors qu’il se préparait pour une énième attaque psychique et j’ai attendu jusqu’à ce qu’il semble assez préparé.
« Prêt ? » Je lui ai alors demandé, et Potter à acquiescé gravement. – la bouche serrée, les yeux déterminés.
J’ai levé ma baguette.
« Vous pensez que j’ai une petite chance ? » Il me demanda soudain.
Il ne parlait pas de nos leçons.
J’ai à nouveau baissé ma baguette.
« Non, je ne pense pas que vous en ayez une, Potter. » Ai-je répondu calmement. J’essayais de le provoquer. Je voulais le blesser. Je n’étais pas du genre à adoucir et optimiser les choses, et pour quelques raisons Harry Potter semblait me respecter pour cela. Il a simplement incliné la tête, son visage dépourvu d’émotions.
« Mais je reviendrais sur mes mots avec plaisir si vous me prouvez le contraire, » ai-je ajouté avec une sincérité qui nous a probablement surpris tout deux, et j’étais sur le point de brandir à nouveau ma baguette, lorsque sa voix m’a à nouveau stoppé.
« Vous voulez parier là-dessus ? »
Je l’ai regardé « Excusez-moi ? »
Potter sourit. « Un pari. Si je suis celui qui survit à Jedusor...vous me permettrez de vous demander trois secondes de votre temps pour faire quelque chose que je vous demanderai. N’importe quoi. »
J’ai froncé mes sourcils suspicieusement et il a ajouté : « Ce ne sera ni illégal ni douloureux. »
« Et qu’y a-t-il pour moi ? »
« Si Voldemort me tu, je vous permettrai de danser sur ma tomber et de chanter ‘Je vous l’avais dis ! Je vous l’avais dis !’ aussi longtemps que vous le voudrez. »
Durant un instant j’ai considéré les options qui m’étaient présentées. Puis j’ai ricané. « Trois secondes ? »
Il acquiesça en confirmation. « Trois secondes. »
« Ca marche. » Ai-je acquiescé légèrement en retour et ai finalement relevé ma baguette.
« LEGILIMENS ! »
FIN DU FLASHBACK