Chap. ½
LE DERNIER COUCHER DE SOLEIL !
Les ténèbres prennent déjà d’assaut la douce clarté déclinante de l’astre du jour. De magnifiques couleurs résultaient de ce combat entre lumière et obscurité. Je connais l’issus de ce combat pour l’avoir admiré un nombre incalculable de fois.
Je ne peux dire qui du jour ou de la nuit je préfère. Ils ont tout deux tellement d’attraits, tellement de beauté et cache tellement d’horreurs !
La nuit est le royaume de l’hypocrisie. Ce qui ne se fait à la pleine lumière du soleil se passe sous les rayons diaphanes de la lune. La nuit est reine de crimes dans nom. Mais le jour sans être aussi sanglant en est tout aussi mauvais et dangereux. Aucune fuite n’est possible lorsque cet immense projecteur vous fusille de ses rayons ardents constamment.
J’aime la nuit car je peux y être moi-même sans porter ce masque d’indifférence et de mépris que j’aime et que je Dois revêtir à l’éclat du soleil. Mais j’aime le jour également. Ce jour qui me permet de faire sortir toutes mes tentions. Ce jour qui me donne l’impression d’être en sécurité car durant ces quelques heures j’ai la situation de ma vie bien en main.
Je hais la nuit qui me rappelle ma vulnérabilité. Cette même nuit qui, amenant l’obscurité, amène par la même occasion les souvenirs, les remords, la mort, les pleurs.
Je hais le jour pour bien des raisons. Car je sais qu’il précède la nuit et qu’il est bien trop court et prends un malin plaisir à me livrer sans défense à ma pire ennemie meurtrière. Je hais le jour car il est la continuité de la nuit.
Je le hais, l’abhorre car c’est le matin, juste avant l’aurore, que tout m’assaille. Les choses que j’ai faîtes, celles que j’ai vu et n’ai pu éviter, les choses que j’ai ressentit comme le fait que par ma faute d’autres ne ressentiront jamais plus rien. Je hais aussi le jour car je dois rester enfermé sous ma coquille, mon masque. Et j’étouffe !
Rien n’y fait. Jour ! Nuit ! Deux mots horriblement beaux et magnifiquement vils !
Je n’en peux plus !
C’est dur d’être deux personnes différentes simultanément et ce chaque jour. Ou devrais-je dire trois personne différentes ? L’une d’entre elle est moi, les autres ne sont que des rôles que je joue. Cependant la vraie facette de ma personnalité n’est connue que de moi-même. Les deux autres sont détestées !
La nuit je suis un meurtrier qui n’a d’autre passion que celle du sang. Le jour je suis un professeur exécrable qui favorise les élèves de sa propre maison et punit les autre sans raison !
J’aimerai tant être un professeur juste et aimé de ses élèves mais le fait est que je suis mangemort et par conséquent les gens n’ont aucun droit de m’aimer. La conséquence d’un tel acte serait la mort. C’est déjà arrivé une fois, je ne veux pas que cela se reproduise. Jamais ! Tout le monde doit me haïr. Pour leur propre bien.
Mais moi, malgré moi, j’aime et prit à mon propre jeu, la personne que j’aime m’abhorre ! Mais peu importe car je l’aime trop pour lui infliger mon amour. A la place je lui inflige mon courroux. Comme cela il est en sécurit !
Oui : il ! C’est un homme. Devrais je dire un jeune homme ? Je n’en sais rien. Il a l’âge d’un adolescent mais dans ses yeux brillent la lueur qu’il y a dans les yeux des gens qui en ont déjà trop vu dans leur vie. Trop d’horreurs ! Il a la sagesse d’un homme mur et l’audace et le courage d’un lion !
En fait j’ai bien conscience de me voiler la face lorsque je pense agir aussi durement avec lui pour le protéger de mon statut de mangemort. C’est pour me protéger moi-même que je le fais.
Pour ne pas qu’il me voit son mon vrai jour, tel que je suis réellement et qu’il me rejette tout de même. Je ne supporterai pas qu’il me rejette si jamais je lui révélais toutes mes pensées ! Je ne veux pas !
Je veux qu’il ne voie en moi que l’exécrable professeur Severus Snape qui s’acharne sur lui depuis qu’il a mit les pieds à l’intérieur de l’enceinte de Poudlard ! Cet Harry Potter considéré comme un héros pour un exploit qu’il n’a jamais eu l’intension de réaliser. Personne ne le voit comme je le vois moi ! Ce n’est pas tant le héros en lui que j’aime mais le garçon qui se cache derrière cette cicatrice. Cette foutue cicatrice qui a dicté sa vie depuis ses un ans.
Cette cicatrice qu’il a reçu de celui que je sert le jour même ou il à tout perdu. Ses parents…..et même son parrain, ce Sirius Black, ce traître, vil personnage !
Comment un être peut il vouloir du mal à ce petit être innocent qu’est Harry Potter ? Je veux dire à part le Dark Lord bien sur. C’est inhumain ! Mais Sirius Black n’a jamais été vraiment humain. Mais je trouve tout de même étrange qu’il ait pi être le plus fidèle serviteur du seigneur des ténèbres sans que nous autres, mangemorts aient été prévenus. Certes à cette époque il restait discret sur plusieurs choses mais tout de même. C’est étrange !
Mais cela n’a plus aucune importance. Ce qui est fait est fait. Le passé restera à jamais inchangé. C’est triste, injuste mais c’est comme cela !
Supporterai-je encore une nouvelle nuit qui s’annonce plus que sanglante ? Cette marque des ténèbres ne me laisse aucunement le choix, j’en ai bien peur. Je dois aller les rejoindre. Elle me brûle tellement….ce doit être relativement urgent !
Pitié Merlin, faite que je n’ai aucun enfant à tuer cette fois ci. Pas encore !
Je ne le supporterai pas. Même si je sais que grâce à ma fonction d’espion des milliers de vies peuvent être sauvées, tuer ces êtres humains en faisant semblant d’adorer cela jusqu’à l’extase me dégoûte au plus haut point.
Je n’en peux plus !
Cette vie n’est pas pour moi, je ne mérite tout de même pas cela. Du moins je ne pense pas. Personne ne mérite cela. Personne !
J’entends déjà les cris des victimes des mangemorts déjà présents. Ils ont d’après ce que j’ai compris emmené tout un village moldu afin de les torturer, juste pour s’amuser disent ils !
Ecoeurant !
Ils semblent fêter quelque chose. Je n’ai été prévenu d’aucune action décisive ou importance cette semaine. Alors pourquoi fêtent ils quelque chose ?
De tout façon je vais bien le savoir assez tôt. Trop tôt !
Le seigneur des ténèbres en personne vient m’accueillir. Mauvais présage !que me veut il ?
Toutes mes craintes s’envolent lorsqu’il s’adresse joyeusement à moi. Il ne sait toujours pas que je suis un traître au service d’Albus Dumbledore. C’est une bonne chose !
Par contre, le fait qu’il semble plus que satisfait de lui-même me fait craindre le pire !
Le pire aurait été trop beau !
A suivre…