MA VIE !

MA VIE !



Ca y est il est rentré.
Il va encore me saouler.

A tous les coups il va gueuler

A cause d’un petit truc mal fait.



Il ne voit pas tous les efforts,

Tout ce qui compte c’est que j’ai tord,

Pas le droit de me justifier

Car Monsieur sait ce qu’il s’est passé :



J’ai sûrement flémardé ;

J’ai rien foutu, rien glandé.

Mais il n’a jamais prit la peine

De m’écouter c’est bien ma veine.



Alors mon esprit s’est enfuit,

Loin de cette vie pourrie

Tout leurs malheurs, tout leur problèmes,

Je suis plus concernée, c’est plus la peine



Moi, je me suis évadée

Mon esprit s’est tiré

Pendant qu’on ne fait que m’engueuler

Et que je fais semblant d’écouter,



Je ne rêve que d’une chose

Un prince vêtu de noir me tendant une rose

Ou alors un cheval blanc

Galopant contre les vents



Qui répondrait à mon appel

Et son cavalier pareil.

Mais j’ai beau rêvé pour m’évader.

J’ai beau dans ma tête imaginer



Un monde à moi,

Qui me met en émoi,

On vient toujours m’interrompre,

Me sortir de mes rêves de manières si promptes



On veut que j’aille faire la vaisselle

Et puis le ménage. Bref ! C’est toujours pareil.

On ne voit rien en moi

De plus que cette fille là



Qui n’a pas son mot à dire.

On contrôle jusqu’à son avenir.

Elle n’a pas le choix,

Elle n’a pas de droits



De moins c’est ce qu’elle ressent

Une boule au ventre, un malaise incessant.

Depuis plus de quinze ans

Ô depuis tout ce temps,



On l’a comme enfermé

Empêchée de respirer

Comment n’a-t-elle pas craqué ?

La question est : comment a-t-elle craqué ?



Car elle l’a fait c’est évidant,

Oui je l’ai fait et très souvent.

Jamais je n’ai fait couler mon sang

Même si je l’avoue c’était très tentant



Non, j’ai usé d’autres artifices

Aujourd’hui encore je me souviens de ces supplices.

Le problème est : les conséquences.

Celles qui me poursuivent, toujours me devancent.



Elles sont devenues solution,

Même si elles ne sont que poisons,

A tous mes problèmes et mes ennuis.

Elles sont présentes en moi jour et nuit.



Et je me punis d’y succomber

Je n’ai plus même la force de lutter.

C’est dur à dire !

Bien plus à vivre.



Mais je suis la seule fautive

Je n’ai été que bien trop naïve.

En pensant que me faire du mal

Pourrait me faire du bien



Je trouvais cela normal.

Si j’avais su qu’aurais je fais ? Rien.

Car souffrir, et encore aujourd’hui,

Fait entièrement partie de ma vie.



Mais dorénavant, c’est plus supportable.
Mon esprit, mes sentiments sont bien plus stables,

Car je peux tout dire sans rien révéler.

Plus besoin de mentir, je me suis pardonnée.



Enfin j’avoue pas tout à fait

J’ai encore devant moi un long trajet

Mais j’arriverai à la fin

Car avec moi j’en aurais toujours un



Ou plutôt une amie qui m’aime

Même si tout au long ce ne sera pas la même.

Même si quelque unes tournent les talons

Parce qu’elle trouveront le chemin trop long,



Je sais que d’autres seront là ;

Toujours, toujours avec moi

Et même si je ne leur dis jamais

Tout ce que j’ai…me suis fais



Je sais qu’elles seront là

A chacun de mes pas

Lorsque la fin sera passée

Sur ce chemin dans quelques années



Alors je pourrai, le courage revenu,

Vous conter ce qu’avant je n’ai pu.

Tout mes vices et mes mensonges

Tout jusqu’à mes plus profonds songes



Car je n’aurais plus honte

De ce que j’ai pu causer.

Car je n’aurais plus honte

De cette culpabilité je ne serai plus rongée



Je serais enfin libre de tout,

Je serais alors bien, près de vous !





***



A tous ceux qui ont lu ce poème

A tout ceux qui se sentent concernés

Sachez que chaque mot évoque une peine

Que j’ai moi même endurée

Si vous vous reconnaissez

Un peu dans ce récit

Sachez que je peux écouter

Juger, je me le suis interdit

Ce que j’essaie de dire

C’est que je suis prête à aider

Même si c’est dur à dire

C’est pire de tout garder

Bref pensez y ou oubliez

Mais pour finir Reviewez (lol)